Le projet de loi supprimant le droit à l’avortement en Espagne a été adopté par le gouvernement de droite au conseil des ministres du vendredi 20 décembre 2013 malgré les manifestations des féministes et de la gauche tentant de s’opposer à ce retour en arrière réactionnaire.
En Espagne, des pancartes ont fleuri dans les manifestations rassemblant les femmes mobilisées et sidérées par ce brutal « retour sous Franco ». Cette loi conduirait à un dramatique retour en arrière de 30 ans, avec des femmes espagnoles qui se rendaient en France ou en Angleterre pour y subir un avortement lorsqu’elles en avaient les moyens.
Quant à celles qui n’ont pas les moyens, elles seront contraintes à recourir comme autrefois à des avortements clandestins à haut risque, pour leur vie et leur santé. Les lois restrictives ne font jamais baisser le nombre d’avortements, mais amène les femmes les plus pauvres et les plus démunies à mettre leur vie en danger.
L’enjeu dépasse les frontières de l’État espagnol : le 10 décembre dernier, le Parlement européen a refusé de faire de l’avortement et de la contraception des droits européens.
Cet épisode nous rappelle que rien n’est jamais acquis. En période de crise tous nos droits sont menacés, même ceux chèrement acquis par des luttes de masse.
En Europe, le droit des femmes à disposer de leur corps et à choisir si elles veulent ou non un enfant est sans cesse remis en question là où ce droit est reconnu par la loi, il est nié dans certains pays et difficile à appliquer dans d’autres.
Exigeons la reconnaissance du droit à l’avortement et à la contraception dans toute l’Union européenne !
Ici comme ailleurs, la défense des droits des femmes nous concerne tous et toutes !
Rassemblement
samedi 18 janvier
à 15 h place Gambetta
Défendons le droit
à l’avortement
« Liberté pour nos corps, c’est à nous de décider »
Femmes solidaires Somme
Collectif départemental pour les droits des femmes (CDDF-80)
droits-des-femmes-80@googlegroups.com